Les accessoires
Soumission et raffinement
Les accessoires font partie intégrante de l'imaginaire sado-masochiste et la douce cruauté qu'ils véhiculent est constamment évoquée dans les Infortunes.
Quelles que soient les circonstances, les dépravations, l'obscénité des jeux, il ne faut jamais se départir d'élégance, de préciosité.
Le moindre élément de décoration peut devenir évocateur et flatter le regard en même temps. Il en va de même pour tout ce qui permet de soumettre l'esclave, de lui rappeler son irrémédiable dénuement et sa constante servilité.
"Pour l’anniversaire du Couronnement de la Reine, tous les poneys portaient du cuir, ils étaient entièrement chamarrés de boucles de métal, comme des pendeloques, de lourds médaillons de bronze, et de cloches qui tintinnabulaient, et tout cela nous lestait tant et si bien que nous en éprouvions une conscience inédite de notre état de servitude, et c’était tout ce dont nous avions besoin."
(L. III, chap. "La vie parmi les poneys")
Les phallus
(L. II, chap. "Tristan dans la maison de Nicolas, Chroniqueur de la Reine")
Les clochettes, poids et anneaux
Clochette à scrotum |
"Elles étaient pesantes. Elles la tiraient. La Belle rougit, souhaitant désespérément s'en défaire. Elles lui alourdissaient les seins, les lui rendaient douloureusement présents. [...] Elle le vit prendre une autre paire de clochettes de cuivre dans le coffret. Elles étaient grosses comme des noix. Et, geignant doucement, elle sentit ses mains entre ses jambes qui lui accrochaient ces clochettes aux lèvres pubiennes, d'un geste vif."
(I, chap. "Les devoirs dans la chambre du Prince")
"Nous nous retrouvions alors taquinés sans merci, on tiraillait nos queues de cheval [...] puis on nous giflait la queue, histoire de faire tinter ces dégradantes petites clochettes."
(III, chap. "La vie parmi les poneys")
Éléments similaires dans leur conception, les poids sont eux aussi destinés à faire sentir aux esclaves l'exposition de leur intimité. Qu'ils soient suspendus aux tétons, aux lèvres, aux couilles, ou bien plus lourds encore et glissés autour d'une queue avec interdiction de voir celle-ci mollir (le poids tomberait alors honteusement au sol) , ils font partie du quotidien. Mentionnons simplement enfin les anneaux à queue, qui permettent de maintenir serrés ensemble les couilles et le membre.
Poids et pinces... |
...plus ou moins cruels |
Une bite trop fière judicieusement rabaissée |
Les fouets, badines et battoirs
Le battoir est l'instrument le plus commun et peut-être à cet égard est-il aussi le plus noble. Porté à la ceinture, conservé dans un coffret précieux, de bois brut ou couvert de cuir, plus ou moins souple, décoré de perles, incrusté d'or, c'est un outil de domination hautement symbolique. L'esclave a l'habitude de le porter de lui-même entre ses dents pour être puni si on lui en donne l'ordre.
Les badines, ces longues tiges de bois recouvertes de cuir, ne sont pas utilisées pour de longues punition mais davantage pour dresser, toucher l'esclave à distance. Par exemple, en soulevant des couilles pour les observer ou en tournant une queue de droite et de gauche pour bien la détailler. Mais aussi pour piquer de la pointe ou caresser précisément un anus sans défense.
Le fouet dans les Infortunes n'est pas fait pour blesser ; rappelons qu'il est interdit de faire couler la moindre goutte de sang dans le cadre de la soumission au royaume de Bellavalten.
Les tenues pour poneys
En terme d'accessoires vestimentaires, l'esclave étant aussi nu que possible pour mener à bien ses tâches, la liste est des plus restreintes. Pour des raisons pratiques, les poneys femelles et mâles doivent porter un harnais, suffisamment solide pour tracter des dames et seigneurs mais aussi légers que possible afin de ne rien cacher de l'anatomie.
Tous ces éléments combinés se retrouvent dans le quotidien des poneys du Village :
"Je le sentais derrière moi, qui réunissait les rênes dans ses mains, et
j’avais le phallus, aussi gros qu’une matraque, introduit de force dans
l’anus, et fermement maintenu par le harnais, un phallus aussi dur et
inflexible que l’avait été le phallus de bronze au palais du Sultan. Les
poids me tiraient sur les tétons. En fait, il me semblait que l’on
n’avait laissé en paix aucune partie de mon corps, avec cet anneau à
queue qui me serrait le membre, les bottes, qui m’allaient comme un
gant, et qui, à ma grande honte, ne faisaient qu’accentuer la nudité du
reste de ma personne."
(L. III, chap. "Première journée chez les poneys")